Chutes du Carbet & Bassin Paradis, Guadeloupe

Une nouvelle journée sous le ciel incertain des Caraïbes. Au programme, 3 points d’intérêt rapprochés sur la carte. Tout d’abord une randonnée d’environ quatre heures aux chutes du Carbet pour admirer 2 des 3 chutes. Puis nous avons bravé l’interdit en nous rendant au Bassin Paradis et aux bains chauds se trouvant à côté. Un périple qui se déroule une nouvelle fois en Basse-Terre.

Direction le centre d’information touristique des chutes du Carbet. Nous réglons les 5€ permettant l’entretien des sentiers et nous commençons notre marche avec en ligne de mire la Chute du Carbet N°2. Au départ, nous n’étions partis que sur celle-ci (45min A/R). On y arrive donc assez rapidement, prenons le temps d’admirer, de prendre quelques photos. C’est un décor tropical qui nous submerge durant la balade. La cascade étant accessible rapidement, nous décidons de faire une partie du sentier jusqu’à la première chute (4h A/R environ). Puis, au rythme des battements d’ailes des colibris et sous l’ombre des immenses feuilles de ces arbres tropicaux, nous décidons finalement d’aller voir cette cascade.

Le sentier est assez rude à certains endroits avec pas mal de raidillons. Nous arrivons tant bien que mal à la Chute N°1 et y faisons notre pause repas. Nous avons eu le droit à deux atmosphères : des nuages créant une atmosphère lourde mais belle et des éclaircies.

Ces deux chutes sont impressionnantes par leur hauteur et leur débit. La balade à travers jungle est parfois ardue, mais particulièrement belle. La forêt de Guadeloupe, privée de tous ces dangers par la mangouste (serpents…) est un havre de paix dans lequel nous pouvons circuler sans autre risque que de chuter.

La troisième étant fermée suite à des glissements de terrain, nous n’avons pas pu y accéder.

Les pattes légèrement meurtries et pleines de boue, nous souhaitons prendre une petite pause au Bassin Paradis. Légèrement en contrebas du parking du Carbet, il est accessible après 1/4 d’heure de descente. Nous avons eu la chance de nous y retrouver seuls. Imaginez-vous une heure complète, dans un bassin d’eau transluicide, rafraîchissante et entouré d’une végétation tropicale, seul. Un de ses rares moments de vie où nous ne faisons qu’une simple chose : apprécier !

En voyage, nous pensons que nous apprécions davantage certains lieux lorsque nous sommes seuls. La sensation de monde perturbe souvent l’harmonie et le calme qu’il peut s’en dégager. Nous sommes donc tombés complètement sous le charme de cet oasis par le sentiment d’intimité et de coupure avec le monde qu’il a pu nous procurer.

Même si souvent, certains lieux nous retiennent et les quitter laisse une once de déception, il est temps de partir. Nous remontons donc la pente pour nous diriger vers des bassins d’eaux chaudes dessinés par la rivière. Ils sont situés à une trentaine de minutes à pied du Bassin Paradis. Nous y rencontrons du monde cette fin d’après-midi qui profite des bienfaits d’une eau à 36-38°C. Nous avons patiemment attendu le départ de certains baigneurs pour récupérer un bassin surélevé, à la chaleur bienfaisante.

Il est toujours surprenant dans un décor fluvial de forêt tropical de ressentir cette températude dans l’eau. Rougis par les coups de soleil attrapés le jour d’avant à Malendur, nous n’y avons pas ressenti que de bonnes choses. Nous profitons d’une petite heure de repos et notre quatrième journée en Guadeloupe se termine ainsi.