Mars 2019, le mois de notre premier voyage ensemble. Et quel voyage : l’Islande. Pourquoi cette destination ? Nous avons choisi le dépaysement, la nature et plus qu’un voyage, nous avions envie d’une aventure ! Quoi de mieux que de parcourir un si beau pays en van ? C’est ce que nous avons fait du 17 au 23 mars 2019. Voici le récit de ce roadtrip qui reste encore à ce jour notre plus beau voyage !


Nos premiers pas en Islande
Nous avons atterri le 17 mars tardivement. L’objectif était de récupérer l’utilitaire aménagé au plus tôt le lendemain chez Kuku Campers. Une fois les formalités admnistratives bouclées, let’s go ! Nous voilà partis pour un riche programme étalé sur 5 jours !
Le premier lieu que nous avons visité est Þingvellir, un parc national proche de Reykjavik. Ce site est célèbre par sa faille géologique séparant les continents américains et eurasiens. Une petite marche permet d’aller admirer la cascade d’Öxarárfoss, assez jolie qui nous plonge dans le bain des décors nordiques.
+ d’infos sur cette cascade ici






Nous reprenons ensuite la route en direction d’un spot célèbre : Geysir pour admirer *roulement de tambours* les célèbres geysers. L’odeur du soufre y est très présente et nous pouvons y découvrir Strokkur, le plus célèbre geyser.
Ce dernier explose toutes les 10 minutes environ. La zone est évidemment très touristique et il faut s’armer de patience pour prendre LA photo. Le phénomène reste impressionnant et à ne pas manquer !
Après l’avoir regardé jaillir à plusieurs reprises et admirer les bassins turquoises aux alentours, nous continuons notre route vers un autre endroit à couper le souffle !






Nous garons notre super van à proximité de Gulfoss, qui signifie chutes dorées. Il s’agit d’une cascade d’une beauté sans nom. A aujourd’hui, et pourtant, nous en avons admiré des dizaines et des dizaines, celle-ci est clairement dans le Top 3. Nous l’avons vue dans un décor fait de nuances de gris et de blanc avec un ciel nuageux, et pourtant, l’endroit reste idyllique. Au printemps, avec un beau soleil et de la verdure, ça à l’air encore plus majestueux ! En bref, un arrêt impératif lorque l’on parcourt ce pays qui nous réserve encore tant de surprises !
La journée se termine et nous trouvons en bord de route un restaurant pour nous mettre au chaud et nous remettre de nos émotions. Et là, une question nous taraude, n’étant pas des habitués : où allons-nous garer notre van ce soir ?
Nous en profitons pour poser la question à notre serveuse qui s’empresse d’en parler à son petit ami qui travaille en cuisine. Il nous salue, et nous demande d’attendre sa pause pour nous permettre de garer le van devant chez lui pour la nuit. Et nous voilà partis pour notre première nuit dans notre carcasse métallique.




Une rencontre merveilleuse et des expériences atypiques
Au petit matin, nous nous réveillons le pare-brise recouvert d’une épaisse poudreuse et découvrons une pochette plastifiée. Après l’avoir récupérée et avoir extrait la feuille située à l’intérieur, nous lisons : « Ne partez pas sans avoir goûté notre café, nous le torréfions nous-même. Peu importe l’heure à laquelle vous partez, réveillez-nous ! »
C’est ainsi que nous avons rencontré Stan et Marta, deux polonais installés en Islande depuis quelques temps. L’occasion, autour d’un excellent café, de découvrir leurs histoires et de nous laisser conseiller sur la suite de notre itinéraire. Le temps que Stan immortalise notre rencontre à l’aise de son Polaroïd, nous voilà partis avec un souvenir photo en direction d’un lieu qu’ils nous ont conseillés : des bains chauds à proximité d’une petite église.
L’endroit est simple : une petite cabane pour se changer, un bassin et une rivière d’eau chaude. Personne de présent à une heure si matinale. Nous retirons nos vêtements et profitons de l’instant. Seuls, sous la neige, dans une eau bien chaude. Une heure suspendue où nous nous accordons un moment de détente, de quoi reprendre la route apaisés ! A cet instant, nous ne regrettons nullement d’avoir évité le trop célèbre Blue Lagoon.


Notre prochain point d’arrêt, c’est le cratère de Kerið. Il s’agit d’un cratère volcanique avec en son centre un lac. Le lac est évidemment gelé au mois de mars. La couche de glace semble épaisse dans la mesure où des personnes ont laissé leurs empreintes sur cette couche. L’accès y est payant. Ce cratère n’est pas notre lieu préféré, le temps d’en faire le tour et nous sommes partis. L’endroit est sûrement beaucoup plus joli au printemps ou en été lorsque le lac fait ressortir ses belles couleurs.



Nous reprenons la route pour aller à la rencontre d’une nouvelle chute d’eau : Seljalandsfoss. Une belle cascade de plus de 60 mètres de haut qui est une des attractions touristiques célèbres du pays. Il y a la possibilité de la contourner, ce qui est assez sympa même si au mois de mars, cela n’a pas été notre plus brillante idée. Humidité et fraîcheur garanties.


Nous enchaînons ensuite avec une enième chute, celle de Skogafoss. Nous avons commencé au pied de celle-ci. Le débit créé un vrai nuage d’eau qui nous trempe rapidement. Elle est également impressionnante. Nous avons ensuite pris l’escalier à droite pour la voir d’en-haut. Nous en profitons pour continuer le long d’une rivière, le paysage étant à couper le souffle. Puis soudain, un violent orage de grêle a eclaté. Fouettés et secoués par le vent, nous rebroussons chemin pour retrouver notre compagnon de voyage, le van.





Il nous reste du temps pour nous rendre à un dernier endroit : l’épave de l’avion sur la plage Sólheimasandur. Et quelle aventure ! Déjà, nous avons eu du mal à trouver le point de départ. Puis nous avons marché longuement au milieu d’un décor sombre, sans relief ni horizon, sur un sentier gravillonné s’étendant à perte de vue. Quand soudain, un énorme nuage de grêle mêlé à un puissant vent se sont abattus sur nous. Nous nous sommes retrouvés à poursuivre notre route en crabe, nos épais manteaux nous protégeant des coups de fouet donnés par les grêlons. Au bout d’une bonne heure de marche aussi ennuyeuse visuellement qu’animée en termes de météo, nous nous sommes retrouvés devant la carcasse de l’avion sous une grise et épaisse masse nuageuse. Au loin, la mer était déchaînée, déformée par de puissantes vagues. Et là, nouvel épisode de grêle. Bref, on se serait cru dans les conditions climatiques d’un crash d’avion au milieu d’une nature sauvage et indomptable. A cet instant, la puissance naturelle que nous avons perçue au travers ces tempêtes nous ont fait sentir bien petits. Dans ce pays où les éléments naturels dictent leur loi, ce voyage de manière générale a été un vrai déclic émotionnel dans notre façon d’appréhender le voyage et l’aventure et de percevoir la nature.
Remis de nos émotions, nous marquons un arrêt pour la nuit à Vik et profitons d’un petit restaurant pour reprendre des forces.
Pour en savoir + sur le crash, c’est ici






Plage de sable noir, cascades, glacier, une ode à la nature
Au réveil, direction les plages de sable noir à proximité de la péninsule de Dyrholaey. Un paysage qui vaut le détour. Ces longues étendues de sable noir sont impressionnantes. Nous avons le droit à une météo agitée (vent, neige..) et une mer encore et toujours déchainée. Malgré le froid, nous avons parcouru la plage et jeté un oeil aux orgues basaltiques présents. Il s’agit de formation rocheuse atypique. On peut y voir également la célèbre arche. Un passage incontournable à proximité de Vik.







Congelés, nous prenons ensuite la direction du parc de Skaftafell qui ne faisait pas parti de notre programme initial. Conseillés par Stan et Marta, nous n’avons pas été déçus. Nous commençons notre découverte du parc en admirant les glaciers de Skaftafellsjökull et Svinafellsjökull. Nous essayons de nous en approcher avant de nous faire gentillement vilipander, à raison, n’étant pas équipés (crampons, cordes…). Nous en profitons pour prendre un des sentiers conseillés par Stan et Marta. Il s’agit davantage d’une promenade que d’une randonnée, avec de nombreux points d’intérêts : la cascade d’Hundafoss, des points de vue magnifiques et surtout en point d’orgue Svartifoss. Une cascade qui s’écoule dans un cadre magnifique, enclavée au milieu de colonnes de basalte. Cette cascade s’admire de différents points de vue. Tout d’abord en hauteur, puis à ses pieds et nous avons eu la chance de profiter d’un petit rayon de soleil lors de notre arrivée !
Pour en savoir + sur le parc de Skaftafell, c’est ici.
Pour en savoir + sur la balade menant à Svartifoss, c’est ici.












Le temps d’admirer une nouvelle fois les deux langues glaciaires, nous voilà partis pour le point le plus éloigné de notre itinéraire. Il s’agit du lac de Jökulsárlón, en contrebas du glacier Vatnajökull, qui a donné son nom au parc national. L’endroit est absolument sublime, avec ses énormes blocs de glace flottant. Nous avons eu la chance d’y apercevoir quelques phoques profitant des eaux froides.
De l’autre côté du lac, nous accédons à la plage de diamant. Une plage de sable noir où sont ramené par la mer des blocs de glace de toutes les tailles. Echoués sur la plage, ils scintillent en fonction de la lumière d’où l’appellation « Plage de diamant ». La luminosité étant faible ce soir-là, nous décidons d’y garer le van et de profiter à nouveau de l’endroit le lendemain matin au réveil avant une longue journée de route !








L'islande, sa plage de diamant, ses rennes et ses champs de lave
Aujourd’hui, l’objectif est simple : regagner Reykjavik. En résumé, nous devons faire la route des trois premiers jours en un seul. Nous commençons cette journée en profitant de la plage de diamant sous la lumière du matin. Avec cette lumière, l’endroit est juste wouaw ! Le temps de quelques photos, nous nous décidons à remonter dans notre très cher van.











Nous avalons les premiers kilomètres en profitant des paysages islandais. Tantôt un regard à droite, tantôt à gauche, nos yeux s’écarquillent à chaque instant. Un coup pour des chevaux islandais, un coup pour des étendues magnifiques, puis un relief escarpé et hâché de cascades et soudain, au loin, d’étranges tâches brunes se révèlent au milieu d’une plaine. Nous garons notre Kukucamper au milieu de la route et observons de plus près : ce sont les rennes ! Nous en avions parlé tout le voyage et ils sont là ! Nous les admirons au loin pendant un long moment, heureux d’être là à cet instant précis.



Nous laissons le troupeau tranquille et continuons d’avancer, kilomètres après kilomètres jusqu’à la péninsule de Reykjanes reposant sur un champ de lave. L’occasion de profiter des champs de lave séchée et leurs paysages apocalyptiques. Nous marquons un arrêt au niveau de la baie de Valahnúkamöl pour admirer de sombres falaises tombant dans une eau d’un bleu électrique.
+ d’infos sur Reykjanes ici


Nous décidons enfin de nous diriger vers des piscines de boue bouillante. C’était sans compter une soudaine tempête déversant son tapis de neige sur la route et nous empêchant de poursuivre. En tentant la manoeuvre du demi-tour, nous avons même failli y laisser le van… Mais tout finit toujours bien. Direction la capitale Reykjavik que nous n’avons pas encore visitée !


Une journée à Reykjavik, capitale de l'Islande
Arrivés plus tôt que prévu à Reykjavik, nous prenons un peu de temps pour visiter cette capitale à taille humaine : son église luthérienne de Hallgrímskirkja, son lac et sa sirène créée par Nina Saemundsson ainsi que sa vieille ville. Le centre-ville est assez animée.
Après plusieurs jours de repas à la volée, nous profitons d’un petit restaurant pour retrouver de la consistance et le gout des saveurs. Pour éviter tout problème avec les autorités, nous décidons de passer la nuit avec notre van dans une zone industrielle… Au réveil, nous sommes à nouveau sous la neige.
Le temps de dégager le pare-brise, nous décidons de retourner dans notre petit coin de paradis, les bains chauds ! C’était sans compter la neige et le peu de visibilité qui nous ont vite contraints à faire demi-tour. Finalement, ce sera la piscine municipale de la ville. Et quelle surprise en arrivant. Le passage nu à la douche est obligatoire, des vigiles s’en assurent. On laisse donc les vêtements et nous profitons (enfin) d’une bonne douche chaude. Le temps de profiter des installations (bains froids, piscine, tobbogans avec jeux lumineux…) et d’une nouvelle douche, il est temps de rendre le van et terminer notre périple. Une dernière nuit à proximité de l’aéroport, un réveil matinal, un vol de 3h et nous voilà de retour à la maison !


Dates
Dates du roadtrip : Du 17 mars au 22 mars 2019